Battambang: notre petit tour en « bamboo train »

Lorsque nous avons quitté Siem Reap en direction de Phnom Penh, nous avons fait une halte dans la ville de Battambang. Cette escale qui a priori n’avait rien d’extraordinaire nous a réservé de belles surprises, comme celle de notre drôle de tour en bamboo train.

Le bamboo train c’est 7 km de rails sur un tracé tout droit qui parcourt les rizières. Ce sont les Français qui l’avait construit dans les années 70 et il est toujours en activité aujourd’hui à des fins touristiques mais aussi pour transporter le riz récolté des plantations environnantes.

Les wagons sont constitués d’une plateforme en bambou, avec un moteur à l’arrière géré par un conducteur local et avisé.

Une fois tous installés sur notre draisine motorisée et prêts au départ, ça donne ça:

Le moteur de bateau à l’arrière :

et la vitesse est gérée par le conducteur qui tend ou détend la courroie en faisant coulisser le moteur plus ou moins proche de l’essieu arrière. Simple, efficace  !

Et voici les rails (si le tracé est bien  droit, chaque raccord est décalé de quelques centimètres, ce qui provoque de doux claquements et secousses lorsque le wagon passe dessus…):

Notre chauffeur fait démarrer notre moteur et c’est partiiiii! Nous sommes immédiatement surpris par la rapidité et le bruit de l’engin! Les enfants qui étaient tout devant se reculent rapidement sur les genoux des parents, qui tentent tant bien que mal de les tenir en même temps que les sacs et les bouteilles d’eau. Qu’est ce qu’on se fait secouer!


Et que fait-on  lorsqu’on croise un wagon? Il faut tout démonter pour laisser passer l’autre; la priorité est pour celui qui transporte le plus de passagers.

Tout d’abord les chauffeurs portent la plateforme,

la soulèvent et la déposent sur le côté.

Ils ramassent encore les essieux:

 

Et là les wagons d’en face peuvent passer!

Au bout de vingt minutes, nous arrivons à la fin des rails, dans un petit village qui s’est un peu transformé en boutiques à touristes. Nous n’allons rien acheter car il s’agit toujours des babioles que l’on voit partout (t-shirts écrits « I love Cambodge », pantalons avec des imprimés d’éléphants, etc.), alors on décide de boire un petit verre chez une famille qui a l’air très sympa. On y rencontre plein d’enfants du village qui s’amusent avec les nôtres. L’ambiance est très sympa et décontractée, bien plus qu’il n’y paraît lorsque l’on voit les quelques boutiques en arrivant. On finit par acheter de jolis bracelets aux enfants, pour des cadeaux en Suisse et pour nous.

Pour repartir, c’est Etienne qui est mis à contribution et qui nous reconstitue notre wagon.

Nous quittons le village, sous les rires des enfants qui font semblant de nous attraper les mains.

Au retour, nous devons encore croiser plusieurs wagons. Arno et Louis en profitent pour voir si, comme dans les westerns, on entend bien le train arriver lorsque l’on colle son oreille contre les rails… (ça fait bien rire notre chauffeur).

Et finalement, on se fera charger des sacs de riz plein le wagon en rentrant (nous sommes en pleine période de récolte), alors on n’aura plus besoin de démonter lors de tous les autres croisements jusqu’à l’arrivée! Trop malin!

 

(6 commentaires)

  1. Nous avons fait exactement la même chose en 2001 (sans enfants donc) et je suis ravie de voir que certaines choses ne changent pas…… le train et la gentillesse des enfants!!!

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