Mais d’où un tel projet peut-il venir ?
Depuis des années, nous nous disions que nous partirons, un jour, pour une expérience à l’étranger. On avait plutôt en tête une longue période dans un autre pays, où on trouverait peut-être un travail pour quelques mois…
Puis il y a eu les enfants…
Puis il y a eu la maison…
Mais l’idée de partir était toujours présente, même si elle revenait plutôt sous forme de blague que de réel projet.
On a eu la chance d’expérimenter des échanges de maison pour nos vacances, et ce faisant de se rendre compte de la richesse de ce genre d’échange, de voir que dans une autre maison, c’est différent, mais tout aussi bien ! Que d’autres personnes peuvent faire des choses d’une autre manière, que l’on trouve étrange au premier abord, mais qui, au final, sont tout autant bien que ce que l’on aurait fait chez nous.
On a pris, par deux fois, du temps pour allier travail (de Anne) et voyage de moyenne durée. Deux étés complets, passés en Grèce en famille… Des magnifiques moments, des souvenirs qui ressortent encore chaque semaine dans nos discussions. Un réel bonheur !
Il y avait aussi cette envie de voir, de découvrir, et de montrer aux enfants que si nous vivons dans un contexte que nous prenons comme la norme, il y a, partout dans ce monde, d’autres manières de voir les choses, d’autres manières de les faire, parfois surprenantes, mais qui ne sont ni mieux, ni moins bien… Qui sont simplement différentes…
Et puis il y a des détails, des mots, rien de bien précis, mais une série de petites choses qui renforcent ce projet dans nos esprits.
En particulier, on a regardé un jour un bien joli documentaire sur la Méditerranée de Yann Arthus-Bertrand (lien vers le site du film). Après l’avoir regardé, nous nous sommes projetés en voyage autour de la Méditerranée, en famille, durant plusieurs mois. Sans trop savoir quand ni comment… Ce n’était pas ça l’important. L’important c’était que, dès ce moment-là, ce n’était plus un simple rêve, mais bien un projet.
Petit à petit, l’idée de sortir de sa zone de confort a fait son chemin… Et un jour, on est tombé sur cette petite vidéo bien sympa qui résumait bien ce que l’on pouvait avoir en tête et nos attentes par rapport à notre vie de maintenant et à notre vision de ce projet :
Comme dans tous les projets, il y a ensuite eu plusieurs phases…
Les balbutiements… On savait qu’on allait partir, on savait qu’on voulait prendre le temps de faire le tour de la Méditerrannée, mais sans savoir quand ni comment. Internet, quelques forums et les cartes géopolitiques du moment sont venus rapidement nous rappeler la réalité de notre monde, du moins de la partie qu’on voulait visiter. Guerres, terrorisme, maladies, frontières fermées etc… étaient tant d’obstacles à ce projet ! Entre l’Afrique du Nord, toujours instable, et les pays du Proche-Orient qui traversent l’une des pire crise que la région ait connue, nous avons dû nous rendre à l’évidence : ce projet de tour de la Grande Bleue était simplement irréalisable pour nous. Bien qu’un voyage réserve toujours une part d’inattendu, nous voulons à tous prix minimiser les risques ! C’est donc en nous basant sur la carte “Global peace index” (Lien wikipedia) que nous commençons à établir un itinéraire.
Niveau moyens de transport, nous avons d’abord été séduits par l’idée de voyager en camping car. Les témoignages sur le net sont nombreux, les familles qui troquent maison contre un camping car ne sont plus rares. En parcourant leurs aventures, nous nous rendons compte que ce moyen de transport implique, pour être vivable, un espace “isolé” et permanent pour chaque enfant. “A chacun sa chambre” en somme, quitte à ce que la chambre soit le lit avec un rideau devant. Avec 3 enfants, cela impliquait un camping car “hors normes”, car tous proposent soit 2 lits superposés, soit des lits à construire chaque soir. Seuls quelques modèles proposent trois lits superposés pour les enfants… Autant dire que cette exclusivité rendait la recherche de la perle rare difficile, tant au niveau de la disponibilité que du prix ! A cela, il faut encore ajouter un prix important (plusieurs milliers de francs à chaque traversée) pour faire transiter le camping car entre deux continents par cargo, somme qu’il faut ajouter aux billets d’avion de la famille. Bref, autant d’obstacles qui nous ont rapidement fait abandonner l’idée du camping car.
Compte tenu du budget qui sera le nôtre, la solution du voyage “sac au dos” est celle qui semble la plus réalisable. C’est donc en avion que nous rallierons les divers continents, et en voiture de location, en camper, en vol interne, en bus, train, tuktuk etc… que nous voyagerons !