Route épique jusqu’à Palenque et notre hôtel dans la jungle

Nous partons de San Cristobal de las Casas et quittons notre chalet de montagne très tôt le matin, vers 6h. En effet, nous savons qu’il y a 4h30 de route pour atteindre Palenque, notre destination, mais les indigènes bloquent régulièrement la route dans le village d’Ocosingo, au milieu du trajet. Parfois ils laissent passer les voitures au compte-gouttes en prenant à chaque passage une petite taxe, et parfois ils ne laissent passer personne. Ils ont des revendications à faire au gouvernement mexicain et c’est le moyen de pression qu’ils utilisent.

On se renseigne sur la situation du jour grâce à la propriétaire de notre chalet airBnB, et il semblerait que les barrages se mettent en place dès 8h. Donc si on passe dans le village avant 8h, on évite les problèmes. La propriétaire nous dit encore qu’il n’y a pas de barrage prévu pour le jour où nous devons traverser. Mais au Mexique on n’est jamais trop prudents… Toute la famille vote, et c’est à l’unanimité que l’on décide de partir tôt.

Les deux premières heures de route se passent sans encombre. On chante, on fait des petits jeux, on mange des toasts à la Vache qui rit… Et nous voilà arrivés à Ocosingo juste avant 8h. On voit bien qu’il est trop tôt et que le village est encore endormi… En 3 minutes, nous le traversons, soulagés! Ouf!

On s’arrête juste après dans un petit comedor pour déjeuner… Ce sera tortillas pour tout le monde pour fêter ça!… Nous reprenons la route pour les 2h30 qui restent; nous traversons des petits villages et sautons par dessus plein de “topes” (à prononcer topèsse). Ce sont des gendarmes couchés disposés en quantité non négligeable sur les routes mexicaines et plus ou moins signalés… Cela nous est arrivé à deux reprises de ne pas les voir, toute la famille s’en souvient… Entre le bruit de la voiture, la secousse qu’on s’est prise et la tête de Arno qui a heurté le plafond de la voiture, c’était épique! Du coup, maintenant dès qu’un Pfyffer voit un topes, il le signale d’un tonitruant ” ‘Tention TOPEEEEEES! ” dans toute la voiture. On ne sait pas si ce sont les Espagnols qui ont introduit le topes dans ce pays, mais ce qui est sûr c’est que les Mexicains s’en servent généreusement!

Dans certains villages, juste près des topes sont postés des petits vendeurs d’oranges, de cannes à sucre et autres. Certains vendeurs n’hésitent pas à tirer une corde en travers de la route pour être bien sûr que la voiture va devoir s’arrêter.

Première corde: on ne la voit pas, on la loupe, Etienne plante les freins, les pneus crissent, on s’arrête juste devant la corde et tout le monde fait des yeux ronds, à l’intérieur de la voiture comme à l’extérieur… Etienne remet les gaz, on repart.

Deuxième corde: on s’arrête, une dame et deux filles veulent nous vendre des fruits. Etienne leur donne un petit sou, mais on n’achète rien. La dame réclame quand même qu’on lui achète ses oranges…

Troisième corde: trois enfants accourent à la fenêtre d’Anne, qui leur donne un petit sou. Mais ce n’est pas assez, un enfant n’est pas content. Il veut plus; il s’accroche au rétroviseur, puis voit un paquet de chips à l’intérieur de la voiture et se met à le réclamer. On ne comprend rien de ce qu’il dit ni de ce qu’il veut (on apprendra le mot “chips” plus tard…). Etienne démarre tout doucement; le garçon lâche le rétro, mais, fâché, il envoie un bon coup de pied dans la portière…

La scène nous laisse tous muets dans la voiture et assez perplexes… Certes nous traversons des villages pauvres du Chiapas et nous ne refusons pas l’idée de donner quelques sous, mais de là à se faire tirer un coup de pied si on ne donne pas plus d’argent ou des chips… Cela pose de réelles questions éthiques. Donner un sou est-ce finalement vraiment aider?

Les dernières heures du trajet passent relativement vite et nous arrivons à notre hôtel à Palenque. Ce sont des petits bungalows très basiques en pleine jungle, et fait étonnant pour cette catégorie d’hôtel, il y a une piscine. Autre avantage, l’hôtel se situe à l’entrée du site archéologique que nous voulons visiter le lendemain dès l’ouverture à 08h00.

On saute tous se rafraîchir dans la piscine! C’est partiiii!

Pyramides humaines…Playmobil…

Jeu du “Je-te-pousse-dans-l’eau”…

Re-Playmobil…

Le soir, nous cherchons un petit restaurant sur TripAdvisor, non en fait c’est Arno et Mathilde qui cherchent, ils adorent faire ça. Et ils nous trouvent une super adresse juste de l’autre côté de la route. Départ!

Incroyable, c’est une adresse où ils font toutes sortes de cuisine, mais ils savent faire des pizzas dans un four à bois! D’habitude on n’est pas très chauds pour ce genre d’expériences, souvent décevantes, mais là, on a trop envie de changer du tortilla! On se prend tous des pizzas! Et quelle bonne idée car elles sont super bonnes! D’ailleurs, fait extrêmement rare, nous retournerons à la même adresse le lendemain! Miam Miam Miam!

(2 commentaires)

  1. en général l’éthique dépend de l’estomac….et nos bonnes manières volent souvent en éclat devant certaines réalités….:-)

  2. Superrrrrrrrr des pizzas et une piscine pour vous tout seuls quelle classe ……. bravo les pros de tripadvisor et Airbnb il faudra nous donner des cours en rentrant hein les enfants lol

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